Comparatif imprimante 3D, choisir entre deux machines populaires : quel profil pour quel besoin ?
On voit ces deux modèles partout sur les groupes Facebook et Reddit. D’un côté, la Neptune 4 Max d’Elegoo, mastodonte au volume d’impression XXL, qui promet vitesse et précision. De l’autre, la Creality Ender 3 V3 SE, version « smart upgrade » d’un best-seller historique. J’ai testé les deux imprimantes pendant plusieurs semaines, sur des projets concrets, sans filtres, sans pub déguisée. Voilà ce que j’en pense, d’un point de vue utilisateur terrain.
Avant de parler technique, remettons les choses dans leur contexte.
- La Neptune 4 Max s’adresse clairement à ceux qui veulent imprimer gros. Genre vraiment gros : 420 x 420 x 480 mm de volume, c’est massif. Elle est pensée pour les makers ambitieux, les cosplayeurs, les bricoleurs qui impriment des pièces mécaniques taille réelle ou ceux qui veulent faire du multi-print.
- La Ender 3 V3 SE, en revanche, joue la carte de la compacité, de l’efficacité et du prix maîtrisé. Avec son format 220 x 220 x 250 mm, elle vise les débutants et intermédiaires qui veulent de la qualité sans se prendre la tête. Et à moins de 200€ en promo, c’est un vrai monstre dans sa gamme.
👉 Donc dès le départ, on parle de deux machines avec des ADN différents, même si elles se croisent sur certains points comme le direct drive, le bed PEI ou la détection de filament.
Pour bien choisir ses outils d’entretien, encore faut-il savoir quels accessoires sont réellement indispensables au quotidien.
C’est exactement ce que nous avons exploré dans cet article sur les accessoires et l’entretien à ne pas négliger.
Installation et configuration : plug & print ou usine à gaz ?
📦 Déballage & montage
- Neptune 4 Max : Comptez 45 minutes pour le montage complet. C’est bien documenté (livret + vidéo QR code), mais il faut de l’espace et un peu de méthode. Le châssis est ultra rigide, les finitions sont propres, le look est pro. Le ventilateur du boîtier de contrôle est un peu bruyant, mais ça reste acceptable.
- Ender 3 V3 SE : Montage express en 15 minutes chrono. Deux vis, un écran, une nappe, et c’est parti. Tout est pré-réglé, hyper propre. L’intégration de l’écran et du firmware Creality UI 2.0 donne un aspect semi-premium très agréable. C’est la simplicité à l’état pur.
⚙️ Premier démarrage
- Neptune propose un assistant de calibration très clair, avec auto-levelling 121 points + offset Z automatique. Un vrai bonheur.
- Creality a intégré un CR Touch et un capteur de strain gauge pour l’axe Z : le mesh bed levelling est rapide, et l’offset se règle en live. C’est ultra intuitif, même pour un débutant.
💡 Verdict installation : avantage à la Ender 3 V3 SE pour la rapidité et la simplicité. Mais la Neptune 4 Max compense par une robustesse impressionnante et une interface bien pensée.
Impression 3D en conditions réelles : trois projets concrets passés au crible
🧙♂️ Projet 1 : Figurine haute résolution (20 cm, PLA, 0.12 mm)
- Neptune 4 Max : excellent rendu, détails fins, finition très propre même à basse vitesse (35 mm/s). Les supports générés via Cura s’enlèvent facilement. Le ventilateur 5015 envoie du lourd, ça aide à éviter les bavures.
- Ender 3 V3 SE : malgré son prix, elle s’en sort très bien. Le direct drive assure une extrusion régulière. Mais à 0.12 mm de couche, on sent que le châssis vibre légèrement à certaines hauteurs, ce qui crée de micro-artefacts.
🧰 Projet 2 : Pièce mécanique fonctionnelle (boîtier Arduino, PETG, 0.2 mm)
- Neptune : aucun warping, adhérence parfaite grâce au bed PEI texturé. Les tolérances sont excellentes (jeu < 0.2 mm sur un logement de connecteur USB). En revanche, la température du plateau met du temps à monter, surtout avec du PETG.
- Ender 3 : un peu de warping en bordure, mais rien de catastrophique. Les couches sont bien soudées, la ventilation est correcte. L’extrudeur tire un peu sur le filament PETG à haute vitesse, il faut donc baisser à 50 mm/s pour éviter la sous-extrusion.
🎮 Projet 3 : Accessoire gaming (support casque PS5, TPU, 0.24 mm)
- Neptune : pas le filament idéal, mais elle s’en sort grâce à son extrudeur Titan-like. Bonne adhérence, pas de stringing notable. Le TPU s’imprime à 45 mm/s sans broncher.
- Ender 3 : le TPU passe étonnamment bien. Le feeder n’est pas exceptionnel, mais à 30 mm/s, les couches se déposent proprement. Le résultat est souple et solide.
💡 Verdict impressions terrain : La Neptune 4 Max est clairement plus polyvalente et performante sur des projets exigeants. Mais la V3 SE tient la route, surtout sur des objets < 20 cm et en PLA/TPU.
Entretien, bruit, firmware : les petits détails qui changent tout
🔧 Maintenance & accessibilité
- Neptune 4 Max : Facile à entretenir grâce aux nappes détachables, aux vis accessibles, et à un hotend bien pensé. Attention au nettoyage du plateau XXL, ça prend du temps.
- Ender 3 V3 SE : Tout est compact et accessible. Le hotend est modulaire (style Sprite Lite), donc remplaçable sans démonter la moitié de l’imprimante. Très bon point pour les bidouilleurs.
🔊 Bruit en fonctionnement
- Neptune : ventilateurs bruyants pendant le préchauffage, mais silencieuse en impression (hors vibrations du caisson si non stabilisé).
- Ender 3 : extrêmement silencieuse. Les moteurs sont presque inaudibles, le ventilateur de l’alim fait un léger souffle, mais globalement, on peut imprimer de nuit dans une chambre fermée.
🧠 Firmware & fonctions intelligentes
- Neptune : firmware open-source, accès à toutes les options (PID, G-code perso, etc.). Gère Klipper avec un upgrade possible via Raspberry Pi.
- Ender 3 : firmware Creality UI verrouillé, mais très ergonomique. Moins de liberté pour les power users, mais parfait pour 90 % des utilisateurs.
💡 Verdict confort & usage quotidien : La V3 SE brille par son silence et sa compacité. La Neptune, plus massive, demande un peu plus de rigueur, mais elle ouvre plus de portes aux makers avancés.
Tableau comparatif final : Neptune 4 Max vs Ender 3 V3 SE
| Critère | Elegoo Neptune 4 Max | Creality Ender 3 V3 SE |
|---|---|---|
| Volume d’impression | 420 x 420 x 480 mm | 220 x 220 x 250 mm |
| Vitesse max | 500 mm/s (100-150 recommandé) | 250 mm/s (80-100 recommandé) |
| Type d’extrudeur | Direct drive + double gear | Direct drive Sprite Lite |
| Plateau | PEI texturé chauffant rapide | PEI flexible amovible |
| Calibration | Auto 121 pts + offset auto | Auto levelling + Z sensor |
| Bruit | Moyen à élevé | Très silencieux |
| Firmware | Ouvert (Marlin / Klipper) | Fermé (Creality UI) |
| Prix indicatif (2025) | 450-500 € | 190-220 € |
| Idéale pour | Makers avancés / grands prints | Débutants / petits espaces |
Quelle imprimante choisir selon ton profil de maker ?
Tu veux imprimer grand, vite, longtemps et t’amuser à bidouiller des upgrades Klipper ou OctoPrint ? Alors la Neptune 4 Max est clairement ta machine. Elle encaisse des prints de 48h, gère plusieurs types de filaments, et offre un excellent rapport performances/prix dans la catégorie « grande taille ».
Tu débutes ? Tu veux une machine simple, compacte, efficace, et silencieuse ? La Ender 3 V3 SE est une pépite. Pour son prix, elle fait tout ce qu’on attend d’une imprimante moderne en 2025. Et c’est un bonheur de ne pas passer 2h à la régler après chaque print.
En résumé : un duel équilibré, deux machines qui cochent des cases différentes
Il n’y a pas de gagnant absolu entre la Neptune 4 Max et la Ender 3 V3 SE. Mais il y a un match parfaitement équilibré entre deux philosophies : puissance, taille et bidouille d’un côté, simplicité, compacité et accessibilité de l’autre.
👉 À toi de choisir ce qui compte le plus dans ton setup : le volume ou le silence ? la flexibilité ou l’efficacité ? En tout cas, aucune des deux ne déçoit, tant qu’on sait à quoi s’attendre.
Et toi, t’imprimes avec laquelle ? 🎯
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