Sécher ses filaments 3D : Pourquoi sécher vos filaments 3D change tout (même si vous débutez)
Quand j’ai commencé à imprimer en 3D, je pensais que le simple fait de ranger mes bobines dans un tiroir ou une boîte plastique suffisait. Spoiler : j’avais tort. Et comme beaucoup de makers, j’ai perdu un temps fou (et gaspillé pas mal de filaments) à cause de l’humidité. Aujourd’hui, je partage avec vous mes plus grosses erreurs sur le séchage des filaments 3D… pour que vous ne les reproduisiez pas.
Comment l’humidité a saboté mes impressions 3D sans que je m’en rende compte
Pendant plusieurs mois, mes impressions FDM semblaient « OK », mais jamais vraiment parfaites. PETG bullé, PLA friable, stringing à gogo… Et puis un jour, j’ai imprimé la même pièce avec une bobine neuve, fraîchement ouverte, et là miracle. Surface lisse, aucune bulle, finitions nickels. C’était comme passer de la VHS à la 4K.
Ce n’était pas la température, ni les vitesses, ni le slicer. C’était l’humidité. Invisible, sournoise, omniprésente dans nos ateliers.
La morale ? Même dans un appartement bien chauffé, vos filaments s’imbibent de vapeur d’eau. Et cette humidité, une fois chauffée à 200°C ou plus, ruine tout : micro-explosions, bulles, couches qui n’adhèrent pas, extrusion instable…
Stocker n’est pas sécher : pourquoi une simple boîte ne suffit pas
J’ai d’abord cru que ranger mes bobines dans une boîte plastique avec un sachet de gel de silice était suffisant. Erreur n°1.
La vérité, c’est qu’une boîte hermétique ralentit la ré-humidification… mais ne retire pas l’humidité déjà présente dans le filament. Résultat : même après 48h « en boîte », mon PETG continuait à buller joyeusement.
Il faut une source de chaleur contrôlée pour extraire l’humidité. D’où l’intérêt des boîtes de séchage actives (avec résistance chauffante et ventilation), et des alternatives DIY plus efficaces que les « simples tupperwares ».
Séchage DIY ou boîte dédiée : attention aux pièges des deux options
Les erreurs typiques du DIY
Comme beaucoup, j’ai essayé le combo « four de cuisine à 50°C ». Voici ce que j’ai appris à mes dépens :
- Mon four ne chauffait pas de manière stable. Résultat : surchauffe locale → déformation de la bobine.
- Pas de ventilation = condensation = humidité qui reste piégée.
- Oublier le filament dans le four pendant 6h à 70°C ? Résultat : PLA devenu cassant et inutilisable.
Bref, sans thermomètre fiable, minuterie, et ventilation active, le séchage DIY reste risqué.
Les erreurs avec les boîtes du commerce
J’ai ensuite investi dans une boîte de séchage électrique à 70€. Bonne idée, mal exploitée :
- Mauvais réglage de température : je laissais tout à 70°C, même pour le PLA…
- Je pensais qu’une heure suffisait : en fait, 4 à 6h sont souvent nécessaires.
- Je ne vérifiais pas le taux d’humidité interne. Résultat : je séchais parfois… dans une boîte déjà saturée d’humidité.
Moralité : même avec du matériel pro, on peut se planter sans un minimum de méthode.
Température et durée : les paramètres clés pour un séchage efficace
Chaque filament a ses besoins spécifiques. Voici ce que j’utilise maintenant (et pourquoi ça marche) :
Type de filament | Température | Durée minimale | Note personnelle |
---|---|---|---|
PLA | 40–45°C | 4–6h | Au-delà, il devient cassant |
PETG | 55–65°C | 6–8h | Très sensible à l’humidité |
ABS | 60–70°C | 6h | Nécessite une boîte bien ventilée |
TPU | 40–50°C | 4–6h | Prend très vite l’humidité |
Nylon | 70–80°C | 8–12h | Séchage obligatoire avant chaque print |
Mieux vaut commencer par un cycle plus long à basse température, quitte à affiner ensuite.
Le test ultime ? Peser une bobine avant et après séchage. Une différence de 1 à 2g est fréquente. C’est de l’eau que vous avez retirée. Oui, littéralement.
Le PLA « semble sec »… mais imprime mal : pourquoi les apparences sont trompeuses
C’est l’un des pièges les plus classiques. Le PLA ne semble pas humide : pas de bulles visibles, pas de filament mou. Et pourtant…
- Une surface rugueuse peut indiquer une extrusion instable.
- Du « stringing » excessif (même avec une bonne rétraction) est souvent un signe d’humidité.
- Une moindre adhérence des premières couches aussi.
Le bon équipement pour sécher ses filaments 3D (sans se ruiner)
Aujourd’hui, j’utilise une boîte de séchage multifonction qui fait à la fois :
- Séchage actif avec température contrôlée
- Surveillance en temps réel de l’hygrométrie
- Possibilité d’imprimer directement depuis la boîte
Mais j’ai aussi testé d’autres options valables :
- Déshydrateur alimentaire + adaptateur pour bobine
- Boîte IKEA + coussin chauffant + thermomètre + ventilation USB
Conseil : quel que soit le setup, testez la température réelle avec un thermomètre interne. Certains appareils affichent 60°C mais ne montent qu’à 40°C en pratique…
Ma routine de séchage 3D : simple, rapide, efficace
Depuis que j’ai mis en place cette méthode, mes impressions sont devenues nettement plus fiables.
Avant chaque impression :
- Si la bobine a été stockée plus de 72h hors boîte → 4h de séchage minimum
- Je vérifie l’humidité (objectif : <15%)
- Je lance le print directement depuis la boîte fermée
Tous les dimanches :
- Je sèche toutes les bobines ouvertes
- Je recharge les sachets de silice
- Je note le poids sec des bobines (suivi sur Google Sheets)
Résultat : moins d’échecs, meilleure finition, et moins de gaspillage.
Et vous, quelles erreurs avez-vous faites ? Partagez vos galères pour aider la communauté
Si cet article vous a aidé à mieux comprendre l’importance du séchage des filaments, partagez-le avec un ami maker. Et surtout, n’hésitez pas à commenter vos propres expériences :
- Quelle boîte utilisez-vous ?
- Quelle a été votre plus grosse erreur de séchage ?
- Avez-vous un hack maison efficace à recommander ?
👇 Je lis tous vos retours, et je mettrai à jour l’article avec les meilleures idées de la communauté !
👉 Pour aller plus loin : consultez aussi notre comparatif des boîtes de séchage (à venir) et notre guide de séchage par filament pour optimiser vos impressions dès la première couche.